Thriller anglais post-victorien des années 20, ce roman de Patricia Wentworth est précurseur des romans de sa compatriote Agatha Christie. Dans une ambiance très feutrée, l'auteure concocte une aventure courtoise - "Le cabinet chinois " - autour d'une héroïne dont nous dirions aujourd'hui - presqu'un siècle après, la précision est utile - qu'elle est tout de même un peu bécasse, bien que parfois dégourdie.
Le Londres de Mme Wentworth rappelle néanmoins en ce début de 20ème siècle, celui de Dickens, peut-être en moins ... glauque. Et contrairement aux apparences, l'histoire n'a pas grand chose à voir avec la Chine.
Une fois n'est pas coutume, et les habitudes sont faites pour être bousculées, voici une aventure d'un commissaire belge : "L'affaire des tarots" de Pieter Aspe. Le roman est centré sur un commissaire atypique dénommé Van In et ses proches. On y découvre également - en tout cas en ce qui me concerne - la bière Duvel, bière belge évidemment. L'enquête, qui ne manque pas d'attrait, est jalonné d'un nombre importants de verres et de bouteilles qui laisse songeur sur l'état du foie de chacun des protagonistes... L'histoire se déroulant en hiver, je n'ose imaginer quelle aurait été la consommation de boissons alcoolisées si elle avait eu lieu en été, par forte chaleur !
Néanmoins, la balade proposée par Pieter Aspe reste agréable et fort distrayante.
Non, qu'on se le dise, "Le dernier Lapon " n'est pas le Père Noël ! L'auteur, Olivier Truc , familier du grand nord, entraîne le lecteur au-delà du cercle polaire, en Laponie, territoire vaste et autant tourmenté par les hommes que par Mère Nature... Dans le froid printanier - entre 20 et 40 degrés sous zéro - au moment où la nuit polaire s'achève et où le soleil fait sa réapparition progressive - quelques minutes lors des premiers "jours" - pour ramener la lumière tant attendue, des actes criminels surviennent, mettant à mal la communauté locale. Si les actes en eux-mêmes sont répréhensibles, c'est bel et bien l'histoire cachée et ce qu'ils font émerger qui constitue le croustillant de l'affaire.
A lire bien au chaud devant un feu de cheminée...
Dans la famille Abondonné-tout-seul-sur-mon-île, je demande... à vrai dire, je ne sais plus ! Après Robinson, voilà Narcisse, marin français de la goélette Saint-Paul. Que lui est-il arrivé durant les dix-sept années d'exil forcé sur ce morceau de terre que l'on appelle l'Australie ? Comment a t-il pu oublier jusqu'à son nom ? jusqu'à sa langue maternelle ? Ce sont quelques questions que le gentilhomme bienfaiteur qui le recueillera sera en droit de se poser. L'enquête est une quête, toute en finesse, conduite par un homme curieux d'apprendre sur son prochain.
Le style de François Garde est plaisant au point d'épouser les courbes de ses personnages. Ouvrage surprenant par sa construction alternée, il sait tenir en haleine le lecteur et le forcer à imaginer le non-dit et le non-écrit. A lire.
