Un certain charme pékinois

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Classé dans : littérature Mots clés : roman, policier, polar

Atmosphère feutrée et ambiance empreinte de culture chinoise traditionnelle, quand bien même l'action se situe de nos jours.

He Jiahong écrit un roman qualifié par certains de "shelockholmien" en raison du raisonnement induit par l'énigme, qui ne manque pas d'humour et où les relations sous-tendues entre les acteurs présents, à commencer par le héros et sa secrétaire, laissent entrevoir, pudiquement, de possible développements, faits de chinoiseries évidemment.

Maître Hong Ju mène une enquête difficile, où à travers les faux-semblants et non-dits, il lui faut trier le bon grain de l'ivraie et en déduire la susbtantifique moelle pour conclure. Epaulé d'une assistante des plus capables et débrouillarde - et l'imagination fait le reste ! - l'affaire est enlevée avec une dose d'exotisme et d'orientalisme bien agréable.

 

Tempus fugit

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Classé dans : littérature Mots clés : roman, policier

"T" comme Templier. L'auteure, Matilde Asensi, refait l'Histoire, avec un grand "H". Ou peut-être amène-t-elle un éclairage particulier sur une trouble affaire, qui aurait certainement fait la une de tous les quotidiens de nos jours : la malédiction des Templiers.

En l'occurrence, le héros est moine-soldat de l'ordre de Hospitaliers. Tout moine qu'il soit, le héros va connaître moultes aventures dignes des plus grands thrillers actuels, mais avec les moyens de l'époque, de cette époque troublée par les luttes incessantes de pouvoir entre le temporel et le spirituel.

Et tout moine qu'il soit, l'auteure prend des libertés avec lui qui ne manquent ni de sel ni de piment... C'est l'occasion de découvrir une épopée enlevée et une romancière dont il est dit qu'elle est le successeur de Arturo Perez-Reverte. Ce qui est loin d'être anodin !

Quelle peste !

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Classé dans : littérature Mots clés : roman, prix nobel

Quelle peste ! L'origine de cette expression généralement utilisée pour désigner une personne qui nous est pénible, voire insupportable au sens premier du mot, vient certainement de loin, de l'enfer même de la peste. Camus entraîne le lecteur dans cet enfer, où toutes les émotions humaines sont mises à mal, un peu comme en temps de guerre, avec une quasi certitude : tout le monde ne pourra y échapper.

Le récit, publié en 1947, est ancré dans son époque - il se déroule en huis clos à Oran, ville de l'Algérie française en ces temps-là - mais pourrait sans difficulté être transposé de nos jours dans le cadre d'une épidémie si peu lointaine, comme celle qui a marqué l'Afrique de l'Ouest il y a peu avec le virus "Ebola".

Camus décrit un combat, une guerre contre l'autre, quel que soit cet autre. L'injustice, les défections, les victoires et les défaites ne manquent pas au tableau sombre que dessine l'auteur qui reste, au fond, très humaniste.

Manchester-Kaboul

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Classé dans : général, libre Mots clés : manchester, attentat, charlie

Un titre qui paraphrase à dessein celui d'une chanson de Renaud : Manhattan-Kaboul. Ce titre vaut bien d'être repris, Manchester et Kaboul venant ajouter leurs stigmates à une liste déjà longue de cités et de peuples meurtris par les exactions d'ignorants toujours aussi abjects qui s'évertuent à devenir la lie de l'humanité.

Si Kaboul a une fois de plus été une cible, la population afghane n'a peut-être pas fait de différence dans son quotidien, en raison d'un constant état de guerre larvé depuis presque 30 ans. Seuls, les usagers privilégiés du quartier également privilégié pourront témoigné de la sauvagerie aveugle qui les a frappé.

Quant à Manchester, dont le nom vient orner d'une perle supplémentaire le chapelet des villes victimes d'horreurs, l'ignominie a atteint un paroxysme en frappant des enfants ; ces êtres vils qui se disent animés par la foi ne peuvent que mentir - et se mentir - pour s'attaquer aux enfants, qui selon un vieil adage de l'Afrique de l'Ouest, sont le trésor de la famille. Il faut être devenu tout petit, sans foi ni loi, réduit à l'état de bête et avoir perdu son humanité pour en arriver à une telle extrémité. Et encore, les animaux que l'on nomme "bêtes" sont plus intelligents et savent se montrer plus humains que ceux qui veulent nous mettre à leur botte par ces actions de terreur.

 

Une chute de près de 70 ans !

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Classé dans : littérature Mots clés : roman, prix nobel

Venez, venez lire ce témoignage troublant d'un homme qui se confesse avec ferveur dans ce texte si moderne ! Ayez le courage d'affronter le requiem d'un homme qui se proclame pénitent pour mieux juger. Car ne vous en déplaise, vous serez jugé.

Le discours, plus exactement le monologue, long, continu, captivant, du narrateur est empli d'un malaise constant jusqu'au bout du livre. En langage verbeux, usant à juste titre d'un subjonctif bien placé, tel qu'il devrait être utilisé encore aujourd'hui par tous, le texte se décline tantôt dans une atmosphère de franche camaraderie, tantôt avec une envie encore plus franche de quitter là cet être malsain.

Ce malaise transpire en toile de fond de cette chute, qui n'en est pas une mais qui se veut un simulacre non assumé. En quelques pages, Camus met à mal - avec une vision du verre à moitié vide - la condition humaine face à ses incohérences et ses turpitudes existentielles.

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