Blog du cahier de brouillon

Enfin, ils sont arrivés ! Qui ? Le professeur Mortimer et son inséparable ami, le capitaine Blake. Fins prêts pour passer la fin de l'année au pied du sapin, ce qui est d'une logique implacable lorsqu'il s'agit de conter une histoire basée sur les 30 deniers les plus célèbres de la chrétienté. De l'Histoire du christianisme devrais-je dire.

Les dessins conservent le charme de la "ligne claire", fidèle à E.P. Jacobs comme elle le fut également à Hergé. Et l'intrigue réserve au lecteur son lot de fantastique, ou de miracle, car ne l'oublions pas, le centre du sujet reste Judas, même si celui-ci ne fut pas le meilleurs d'entre tous...

Ce volume fait donc suite à ce billet, pour la joie des amateurs du genre.

Le devoir de mémoire est un thème récurrent ces dernières années, à juste titre. Un des aspects de ce travail de mémoire est lié à l'esclavage et à la traite négrière et tous les supports sont bons pour en parler. C'est ce travail que vient d'achever François Bourgeon, illustre dessinateur-scénariste de BD, qui prouve s'il en est besoin que la BD n'est plus réservée qu'aux seuls enfants.

Pour preuve, Isa, héroïne de la saga des passagers du vent, resurgit après 25 années de silence pour nous conter la fin de son histoire. Les ingrédients qui avaient fait la magie des Passagers sont encore présents, le trait est toujours aussi croustillant et l'histoire d'Isa toujours aussi poignante.

Les deux tomes qui constituent le volume 1 et 2 de La petite fille bois-caïman se dévorent sans pause, avec avidité.

Après cinq (longues) années d'absence, John Blacksad, détective au grand coeur, façon Bogart dans "le faucon maltais" ou dans "le grand sommeil", revient pour une nouvelle enquête au milieu des traditionnels pas beaux, pas gentils, ripoux en tout genre, et autre engeance peu agréable. La question sous-jacente : comment racheter ses erreurs quand au seuil de sa vie le bilan s'impose et se révèle peu glorieux ?
Bon, pour les vraies questions existentielles, c'est plutôt par là !

Des étudiants de l'université de Nantes ont consacré leur travail à la traduction d'une bande dessinée américaine - créée et diffusée sous forme de "comic" par l'université de Duke (USA) - qui traite, sérieusement, du droit de la propriété intellectuelle et du domaine public.

Même si les droits français et américain ne sont pas identiques, les propos relatés dans cette BD n'en restent pas moins édifiants et on mesure le fossé qui sépare encore les conceptions liées aux valeurs vénales (traditionnellement les tenants des mesures Hadopi en France) et l'esprit du libre, les anti-Hadopi. Me trompè-je ?

Cinquième volet des aventures de la jolie Aya de Youpougon dans les faubourgs d'Abidjan. Toujours aussi croustillantes, la recette ne manque pas de sel et se laisse dévorer avec appétit. Et les problèmes que connaissent nos héros ivoiriens ne se limitent pas à leur seul quartier, ville ou pays. Avec bon goût, les auteurs font un parallèle avec la France, où les choses ne sont pas aussi brillantes que l'on voudrait le croire.

On attend avec impatience le prochain numéro, car il ne peut en être autrement...