Blog du cahier de brouillon

La période estivale est propice aux longues poses où la lecture règne en maître. Le reste de l'année aussi, mais le grillé-dessus-dessous est une position avec laquelle la tenue du livre s'accommode bien. C'est au cours de ces moments privilégiés, que Fred Vargas m'a accompagné avec son dernier roman "L'armée furieuse". Si son roman précédent, "Un lieu incertain", m'avait laissé une impression de cotte mal taillée, ce dernier opus se révèle plus crédible et mieux ficelé. Oserai-je dire que malgré tout, Vargas reste Vargas, le dénouement de l'histoire résultant d'un mince fil, plutôt un sentiment ou une sensation.

Presque 20 ans après mon dernier séjour dans la ville grise et pluvieuse de Prévert, c'est avec plaisir que j'ai redécouvert les rues de Brest dans le roman de Claude Bathany. Une histoire qui fleure bon l'air du large et toute la litanie qui accompagne toute bonne histoire bretonne qui se respecte : alcool et grisaille ! Si dépaysant et pourtant si proche !

Les moins jeunes se souviendront peut-être de cette série, "Sam Cade", histoire d'un shérif plutôt sympathique qui se dévoue corps et âme au maintien de l'ordre et de la justice dans son comté. J'ai retrouvé un peu de cette atmosphère dans le roman de Craig Johnson, "Little bird". Entre road movie et polar, un bon moment à passer.

L'actualité est dense et riche en évènements qui tendraient à faire oublier que, il y a encore quelques semaines, des peuples ont entamé un mouvement révolutionnaire pour s'arracher au joug de leur dictateur. Amnesty International nous rappelle à l'ordre, à juste titre, en remettant sur le tapis ce que nombre ont déjà mis au rencard !

Au-delà du sujet, certes délicat, de savoir ce qui est bon ou mauvais pour chacun, c'est avant tout le choix des peuples à déterminer librement leur destiné que chacun d'entre nous se doit de respecter et encourager. Difficile me répondront les plus pragmatiques ! Evidemment, mais soutenir Amnesty International dans son engagement est déjà un premier pas non négligeable !

Il faut le dire, l'écrire et l'affirmer : le nucléaire n'est pas la panacée de l'énergie. Alors me dira-t-on, retour aux pratiques dignes du néolithique ? Non, restons sensés, il y a des alternatives. L'essentiel est de savoir si oui ou non chacun se sent l'envie de mettre en oeuvre ses solutions alternatives ! Dire non au nucléaire tout en refoulant l'éolien par exemple relève du comportement schyzophrènique. Admettons-le, un champ d'éoliennes ce n'est pas joli (une centrale nucléaire non plus d'ailleurs), mais en cas de tsunami (cf. Fukushima) ou de mauvaise maintenance (cf. Tchernobyl), ça ne condamne pas la population alentour à mourir irradiée. Nos choix doivent se faire aujourd'hui, et notre conscience doit les dicter.

Je n'ai pas pour habitude de faire du prosélytisme, mais le sujet semble suffisamment grave pour en parler : quel avenir pour nos enfants ? quel avenir pour tous les enfants de la planète, et aujourd'hui ceux du Japon ?