Le saviez-vous, les armes peuvent parler ! Et quel langage utilisent-elles ? Celui des rues, cru, sans fioriture et forcément violent et argotique. Comme dans le roman de Warren Ellis où les mots colorés éclairent d'une atmosphère peu orthodoxe ce récit, loin, très loin des romans noirs classiques. Mais pour autant, tout aussi captivant et intrigant.
L'auteur ne manque pas de cultiver ce particularisme lexical, certainement issu du monde des comics qu'il affectionne.
Dans "Gun machine", John Tallow est un loser qui, comme beaucoup de losers de romans noirs, donne un grand coup de pied dans sa fourmilière locale ; elle aussi haute en couleurs et en hauts faits d'armes. Un roman qui reste surprenant.
Non, qu'on se le dise, "Le dernier Lapon " n'est pas le Père Noël ! L'auteur, Olivier Truc , familier du grand nord, entraîne le lecteur au-delà du cercle polaire, en Laponie, territoire vaste et autant tourmenté par les hommes que par Mère Nature... Dans le froid printanier - entre 20 et 40 degrés sous zéro - au moment où la nuit polaire s'achève et où le soleil fait sa réapparition progressive - quelques minutes lors des premiers "jours" - pour ramener la lumière tant attendue, des actes criminels surviennent, mettant à mal la communauté locale. Si les actes en eux-mêmes sont répréhensibles, c'est bel et bien l'histoire cachée et ce qu'ils font émerger qui constitue le croustillant de l'affaire.
A lire bien au chaud devant un feu de cheminée...
Après une annonce surprenante, et la publication d'un ouvrage relatant l'investigation, il semble bien que le célèbre meurtrier anglais n'a pas fini de faire couler l'encre. Un article paru dans Le Figaro relate les faits : l'analyse ADN - de laquelle découle les conclusions du détective amateur - est entachée d'une erreur "d'amateur".
Fin du premier acte de l'histoire moderne de Jack l'Eventreur ; les débats sont ouverts et le mythe court toujours.
Vrai ou faux ? Après 126 ans de mystère, abondamment illustré par toutes sortes de théories qui ont elles-mêmes offert au 7ème art un humus prolifique, le tueur en série britannique - le sus nommé Jack l'Eventreur - serait démasqué ! Naturellement, la réserve est de mise. Mais l'auteur de la découverte (cf. Reuters, Le Parisien, et d'autres dont le Daily Mail à l'origine de la nouvelle) semble très fier du résultat, on le serait pour moins. L'identité de Jack l'éventreur est enfin révélée.
Le hic, et cela se comprend sans le dire, mais en le disant - comme disait un de mes vieux maîtres - cela se comprend mieux - le hic donc, c'est qu'une succession d'idées au cours de tant d'années ne peut disparaître dans un claquement de doigts. Comment qualifierait-on dès lors toute cette dépense d'énergie pour rechercher le fauteur ? Les enquêteurs de l'époque étaient-ils si stupides qu'ils laissèrent filer la seule pièce à conviction qui pouvait les conduire au vrai meurtrier ? Et le policier - soit dit en passant assez indélicat pour avoir substituer une pièce à conviction d'un dossier aussi important - et ses descendants avaient-ils formé le voeu de soustraire pendant 3 ou 4 génération sans jamais le laver ce châle qui allait amener le dénouement de l'affaire ?
Pour autant, M. Edwards développe une théorie - sa théorie - avec force preuves à l'appui et, tout naturellement, il rencontre nombre de détracteurs qui se font la joie de contredire point par point celle-ci.
Au fond, ne vaudrait-il mieux pas que Jack restât inconnu jusqu'à la fin des temps ? Car au bout du compte est-il plus important de trouver ou bien le sel de la recherche n'est-il pas le moteur qui entretient la légende ?
Voici un parfait petit manuel du tueur à gages : tout ce qu'il faut pour tuer simplement et sans se faire prendre, ce qui d'aventure est essentiel pour qui veut perdurer dans le métier. Ecrit avec un langage percutant et direct, ce premier opus de la Trilogie de Glasgow de Malcom MacKay ne manque ni de piment ni de sel. A savourer, pas seulement à l'heure de l'apéritif.
